Pierres qui roulent

Que l’un des plus mythiques groupes de la scène rock mondiale se produise à Nice n’est en soi ni une calamité ni une bénédiction. D’aucuns se féliciteront du retentissement médiatique d’un tel événement censé rejaillir sur la Côte d’Azur.

D’autres pourront avec une certaine ironie faire remarquer que ces « Rolling Stones » ont amassé suffisamment de mousse pour devenir une institution respectable et surtout une grosse machine commerciale.

Sans parler de l’imposant service d’ordre mis en place pour assurer la sécurité à l’extérieur et à l’intérieur, contrôler et fluidifier le trafic comme veiller à la resquille, ce qui permet sans doute de mesurer le chemin parcouru par les anciens « mauvais garçons »!

Sans vouloir passer pour des esprits chagrins ni gâcher le plaisir de leurs nombreux fans, nous nous permettons néanmoins de poser certaines questions quant au coût d’un concert de cette dimension pour la collectivité :

Fermeture du Centre Administratif pendant l’après-midi, 375 policiers déployés aux abords du Nikaïa sans parler des effectifs en civil à l’intérieur du stade.

Quand l’on apprend que ne sera facturée à l’organisateur que la mise à disposition des policiers en civil à l'intérieur de l'enceinte, soit en tout 2 415 euros et 65 centimes, et que l’on compare avec le nombre et le prix des places, le bénéfice apparaît plus que confortable pour l’organisateur, moins pour la collectivité.

C’est sûrement pour toutes ces raisons que certains montent au créneau pour nous vanter les innombrables mais difficilement quantifiables retombées commerciales de ce show !

Nous aurions aimé que l’évaluation des coûts pris en charge par la collectivité fasse l’objet d’une communication plus précise, plus rigoureuse et plus transparente ainsi que de leur éventuelle répercussion sur l’organisateur !

Jacques VICTOR    

Conseiller Général communiste de Nice

Pour le groupe communiste au Conseil Général des Alpes Maritimes